Habeas le célèbre texte anglais formalisé par le Parlement anglais en 1679.

« Aucun homme libre ne pourra être arrêté et mis en prison si ce n’est en vertu d’une sentence légale de ses pairs ou des Lois de son pays »

from the University of Chicago Press and the Liberty Fund.
Habeas Corpus Act : 31 Car. 2, c. 2 , 27 May 1679
Whereas great delays have been used by sheriffs, gaolers and other officers, to whose custody any of the King’s subjects have been committed for criminal or supposed criminal matters, in making returns of writs of habeas corpus to them directed, by standing out analias and pluries habeas corpus, and sometimes more, and by other shifts to avoid their yielding obedience to such writs, contrary to their duty and the known laws of the land, whereby many of the King’s subjects have been and hereafter may be long detained in prison, in such cases where by law they are bailable, to their great charges and vexation:

Toute personne qui serait arrêtée a le droit d’être présentée à un juge afin qu’il soit statué sur son sort, et cela en opposition avec toute arrestation arbitraire.
C’est le sens de l’HABEAS CORPUS qui par extension formalise le principe de la liberté individuelle.
Pour une étude complète en anglais :
A Constitutional History of Habeas Corpus (Contributions in Legal Studies)William F Duker

Le principe de l’Habeas Corpus Act a été repris par la Constitution américaine de 1787 dans son article 1° section 9 :

Article 1° Section 9.
2. Le privilège de l’ordonnance d’habeas corpus ne pourra être suspendu, sauf dans les cas de rébellion ou d’invasion, si la sécurité publique l’exige.
3. Aucune loi portant condamnation sans jugement [bill of attainder], ou aucune loi rétroactive ne sera promulguée.

En France, la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 ne dit pas autre chose notamment dans les articles 7 et 9 :

Article 7. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance.

Article 9. Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

Déclaration universelle des droits de l’homme

Le 10 décembre 1948 :

Article 8
Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la Loi.

Article 9
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

Article 10
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

Article 11
1. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis.

La Constitution française de 1946

27 octobre 1946

Préambule
Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.
(…)

Le préambule de la Constitution de 1946 a été repris dans la Constitution de 1958

PRÉAMBULE
Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement de 2004.